Et les maths ?


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Le 12/02/2022, ludovic arnaud a écrit :

hello les pédago

Que penser de l'enseignement des maths ???

Je suis convaincu qu'il y a là un sujet de réflexion collective très instructive. Pourquoi tant de personnes traumatisées ("jsuis nul en math"), pourquoi cette matière à un tel statut (de sélection), comment pourrait-on l'enseigner, ça ressemble à quoi un ateliers pour se réconcilier avec les maths, qu'est-ce que les math disent de l'école, le "savoir mathématique" c'est quoi exactement, ...


-> Le rapport du senat sur l'effondrement du niveau en math et la panique actuelle en haut lieu :

http://www.senat.fr/notice-rapport/2020/r20-691-notice.html

-> Un film à regarder : "Comment j'ai détesté les Maths"

https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19538983&cfilm=204518.html


Je met ça là, ds fois qu'un jour on ai envie de tirer ce fil. On pourrait aussi faire la même chose avec la grammaire et l'orthographe mais j'ai pas de ressources sous la main

ludo


Le 12/02/2022 à 09:02, Hugo BREHERET (via pedagocoop Mailing List) a écrit :

À mon avis ça marche aussi pour les langues ton questionnement Ludo...
On pourrait aussi de la disparition des arts en lycée, de l'apparition tardive de la philo et comment-quoi faire avec ça?
Je ne parle même pas de l'EPS qui s'étire entre une intellectualisation scolaire et un besoin élève de récréation explosive, sans parler de sédentarité, sanitaire ou pas... On pourrait se demander comment faire nos disciplines assises avec nos corps pour avoir un petit recueil de possibles...
En tout cas ce questionnement sur les maths m'intéresse car jusqu'à ma 3ème où j'ai redoublé, j'ai galéré avec et pendant le lycée je me suis plus amusé. Un genre de "déclic" difficilement explicable avec le recul.
Merci pour tes liens Ludo,
À très vite pour la suite de ces réflexions,
Hugo



Le samedi 12 février 2022 - Aude Helène

  • Si je suis nulle en math, c'est parce que mon instit de CM2 me faisait pleurer au tableau parce que je refusais de réfléchir à ces absurdités de carrés magiques !

Les math, c'est la voie de sélection officielle. TU ne sais pas quoi faire ? fais des math, ça ne te fermera pas les portes après .

L'orthographe, et l'expression écrite, c'est la voie de la sélection officieuse. Dans les écoles d'ingé, on fait des remises à niveau en orthographe. Je ne sais plus comment ça s'appelle , mais il y a Voltaire dedans, et ça marche. Forcément, ils ont tous envie, et besoin, de (ré) apprendre . (Je dis "ils " parce que bon ... hein ... la sélection par les maths, c'est sacrément genré)

Bref, de façon générale, les outils de sélection de l'Ecole, c'est un sacré bon sujet !

Aude HElene

21/02/22 Ronan

Salut;

Les maths se gargarisent de l'erreur comme essai ou comme source de progrès mais quand tu es dans le brouillard et que tu ne sais pas du tout vers où aller il est parfois impossible de faire le premier pas.
  • Si en plus tu as un·e prof qui veut absolument que tu comprennes pourquoi tu t'es trompé alors que tu ne sais pas ce que tu es censé faire et que tu ne sais même pas comment le lui dire alors c'est l'humiliation.

Assez vieux, j'ai voulu apprendre la guitare, dans un cours avec 4 personnes genre "tout venant". Je ne comprends rien à la musique écrite, je n'ai pas de rythme. A chaque cours j'arrivais motivé et puis j'avais un peu bossé.... les autres jouaient mieux que moi, tout le temps; le prof leur faisait des remarques que je ne comprenais même pas; quand c'était à mon tour, je foirais, j'avais envie de dire "nan mais attends à la maison ça le faisait" .
Après on enchainait par "un truc facile pour commencer", "un truc pour revoir les bases"; "sous forme de jeu", "vous allez voir c'est marrant": quand t'es nul tu coules petit à petit..... au bout de 10 min je n'arrivais même plus à savoir de quelle ligne il parlait voire de quel morceau on parlait. Je voulais être petit et qu'on ne pose surtout pas de question.Je voulais partir.
Il ne me voulait pourtant aucun mal.......

A part une fable de père Castor, je n'ai pas vraiment d'analyse mais en vrac:

  • Le rapport aux maths me semble être contraint par un enseignement trop technique trop tôt
  • Un manque de soin apporté aux perceptions sensorielles(naturelles?) des "combien". en tant que sachant on ne se rappelle plus comment on a appris si tant est qu'on y ait fait attention à l'époque.
  • Peur de la prof d'aborder des situations complexes en privilégiant le quantifiable comme le calcul posé;
  • Une seule issue à chaque situation :donnant ainsi l'impression que "la bonne réponse t'attend" et qu'il suffit de traverser la rue pour ;;;je m'égare.

Alors je m’arrête là.
A plus
Ronan



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